Le droit selon la musique

Cette thèse, dont le sujet est « Le droit selon la musique », constitue une réponse à l'invitation de Monsieur CARBONNIER qui, dans son Précis de Sociologie juridique, appelle à une recherche sur la faculté de la musique à « suggérer » le droit. L'objet de cette thèse est donc de rechercher si et comment la musique représente le droit et les phénomènes juridiques en général. Le droit est compris dans toutes ses composantes : la loi, la justice, le contrat et le pouvoir, civils ou divins. La musique est circonscrite à la musique classique occidentale, profane ou sacrée. La proposition « selon » explicite les divers aspects de la notion de « représentation du droit en musique), laquelle notion constitue la problématique du sujet :

• le droit « à l'usage » de la musique. Cette première partie a pour ambition - après confirmation de la présence de représentants du droit (phénomènes juridiques et professionnels du droit) dans près de cinq cent œuvres musicales - d'expliciter les raisons de la présence du droit dans une œuvre, ainsi que la place du droit et les fonctions dévolues au droit dans cette œuvre,
• le droit « dans » l'écriture musicale. Cette deuxième partie revient, au décours des nombreux procédés utilisés par les compositeurs (l'instrumentation et les voix, l'harmonie et le contrepoint, les phrases et motifs musicaux, les nuances et le rythme) à identifier la façon dont l'écriture musicale représente le droit, au moyen d'exemples illustrés par plus de trois cent cinquante thèmes musicaux,
• le droit « au regard » de la musique. Cette troisième et dernière partie tend à faire ressortir la manière dont la musique se représente le droit, et partant les différents caractères que la musique attribue au droit (l'importance du consensualisme, un monde contraignant, un cadre formaliste, un milieu conservateur).

En conclusion, si la musique fait une représentation originale du droit, cette représentation, quelque peu perfectible, n'en est pas moins substantielle.