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Accueil - Recherche - Soutenances de Theses - Le silence de l'Etat comme manifestation unilatérale de sa volonté

Le silence de l'Etat comme manifestation unilatérale de sa volonté

Docteur :Alexis MARIE
Directeur :M. Jean COMBACAU
Date de la soutenance :10 Décembre 2013
Horaires :9h
Adresse :IHEI
Discipline :Droit
Ajouter au Calendrier 12/10/2013 09:00 12/10/2013 12:00 Europe/Paris Le silence de l'Etat comme manifestation unilatérale de sa volonté Lors des travaux de la Commission du droit international relatifs aux actes unilatéraux des États, le rapporteur spécial a nié que le silence puisse être qualifié de manifestation de la volonté étatique. Rien dans la théorie de l'acte juridique ne justifie pourtant cette position. L'étude de la pra...
Adresse :IHEI
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Jury :

Monsieur Jean COMBACAU - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse

Monsieur Pierre-Michel EISEMANN - Professeur des Universités (Université Paris 1), rapporteur

Mademoiselle Florence POIRAT - Professeur des Universités, rapporteur

Monsieur Jean-Paul JACQUE - Professeur des Universités (professeur université de Strasbourg)

Monsieur Joe VERHOEVEN - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas)

Lors des travaux de la Commission du droit international relatifs aux actes unilatéraux des États, le rapporteur spécial a nié que le silence puisse être qualifié de manifestation de la volonté étatique. Rien dans la théorie de l'acte juridique ne justifie pourtant cette position. L'étude de la pratique réèe en outre que, selon les cas, le silence étatique peut être qualifié de refus ou d'acquiescement et qu'il joue un rôle fondamental dans la formation, l'interprétation ou la modification des rapports de droit interétatiques. En effet, dans la mesure où en droit international, il revient aux États d'apprécier le bien-fondé ou la légalité du comportement de leurs pairs, l'objectif de la sécurité juridique impose de retenir la pertinence légale de leur silence. Cet objectif, sous ses diverses facettes, constitue la raison d'être de l'attribution d'un effet légal au silence et permet ainsi une systématisation des hypothèses très variées où il pèse sur les États une « charge de réagir ». Selon la situation face à laquelle il est appréhendé, le silence permet ainsi d'assurer la détermination actuelle ou future des rapports de droit. L'étude des conditions nécessaires à la production de l'effet attribué au silence réèe par ailleurs que le droit positif consacre la possibilité théorique d'y voir un acte juridique. Pour que son silence produise des effets, le droit international exige toujours que l'État ait été libre de régir et qu'il ait eu connaissance de la situation qui le rendait pertinent. En outre, les régimes de la preuve de la connaissance et de l'existence du silence ne justifient pas nécessairement la dénonciation du caractère honteusement fictif de l'explication volontariste des phénomènes en cause. Il n'y a, en toute hypothèse, aucune fiction juridique à qualifier le silence en tant qu'acte juridique.