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Monsieur Yves NOUVEL - Professeur des Universités (Université Paris-Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Walid BEN HAMIDA - Maître de Conférences HDR (Université Paris-Saclay - Evry Val d'Essonne), rapporteur
Monsieur Patrick JACOB - Professeur des Universités (Université Paris-Saclay - Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), rapporteur
Madame Geneviève BURDEAU - Professeur émérite d'université (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Monsieur Hamid GHARAVI - Avocat fondateur et associé Derains & Gharavi
Au cours des dernières décennies, le régime de règlement des différends entre investisseurs et États (« RDIE »), par le biais de l’arbitrage ad hoc, a été l’objet d’un examen approfondi et de critiques croissantes. Au fur et à mesure que les États défendeurs de diverses régions ont perdu des affaires d’arbitrage d’investissement, ils ont été comme désenchantés par ce type de mécanisme de résolution des litiges, dans ce qui est désormais connu comme le contrecoup de l’arbitrage d’investissement. Plus récemment, ces critiques se sont intensifiées au point que la communauté internationale envisage de remplacer le RDIE contemporain par un système inédit qui inclurait le démantèlement du système d’arbitrage des investissements en le remplaçant par une cour permanente d’investissement pour régler ces différends. Une approche intermédiaire de la réforme du système par l’établissement d’un organe d’appel visant à donner de la cohérence aux nombreuses sentences arbitrales ad hoc est également envisagée. Cette thèse analyse les principales critiques du système du RDIE actuel afin d’examiner sa pertinence et effectue une comparaison entre les options de réforme, la manière dont elles sont censées résoudre les défauts du système, ainsi que les implications découlant de certaines des solutions les plus débattues. L’objectif de la thèse est de faire valoir qu’une refonte radicale ou révolutionnaire du système d’arbitrage des investissements ne fera que générer des incertitudes, susciter des problèmes juridiques et pratiques très complexes, et ne n’apportera finalement pas de meilleurs résultats. L’accent devrait plutôt être mis sur une indispensable évolution ou réforme substantielle au niveau des traités, afin de tirer les leçons des cas passés et de s’assurer que la rédaction des traités répond mieux aux défis actuels.