Aller à l'en-tête Aller au menu principal Aller au contenu Aller au pied de page
Accueil - Recherche - Les Éditions Panthéon-Assas - Ouvrages - La qualification du contrat d'entreprise

La qualification du contrat d'entreprise

La qualification du contrat d'entreprise
Couverture de l'ouvrage
Auteurs
Pascal PUIG (Professeur en droit privé et sciences criminelles)
Date de parution
Mars, 2002
Éditeur
Éditions Panthéon-Assas
Collection
Nouvelle recherche
ISBN
978-2-913397-33-0
EAN
9782913397330.00
Nombre de pages
806

Le contrat d'entreprise occupe une place intermédiaire dans le concert des contrats : il est une catégorie générique. Débiteur d'une obligation de faire, l'entrepreneur crée toujours la valeur qu'il transmet. Cette dualité d'objet confère une structure ambivalente au contrat. Sa qualification dépend non seulement de son objet mais aussi de sa finalité, c'est-à-dire du but poursuivi. Une classification s'impose selon que ce but est la fourniture d'un service ou le transfert d'un bien.



La qualification du contrat d'entreprise tendant à la prestation d'un service s'opère par référence à sa finalité, indépendamment des moyens mis en œuvre. Peu importe que ceux-ci caractérisent, lorsqu'ils sont isolés, l'objet d'autres contrats nommés tels que la vente et le bail. Cette analyse permet de lever l'incertitude concernant la nature de nombreuses opérations. Lorsqu'il est confronté aux espèces qu'il comprend (transport, mandat, dépôt, contrat de travail...), la qualification du contrat d'entreprise s'opère par défaut : l'accueil d'un contrat par le genre dépend de son rejet par les espèces.


Destiné à transférer la propriété d'un bien, le contrat d'entreprise doit être distingué du contrat de vente avec lequel il partage le même but. Leur opposition réside dans les moyens mis en œuvre. Doit être rejetée toute comparaison entre le travail et la matière fournis par le fabricant : son fondement est critiquable, sa portée vaine. Doit lui être préférée celle entre la chose, objet de la vente, et l'ouvrage, objet du contrat d'entreprise. L'opposition est entre une opération d'anticipation par laquelle les parties reconnaissent une existence juridique prématurée à la chose future et une opération de progression par laquelle les contractants collaborent à la réalisation de l'ouvrage dont le transfert au maître constitue le but du contrat. Imparfait lors de l'échange initial des consentements, le contrat d'entreprise n'acquiert sa perfection qu'en cours d'exécution par une nouvelle rencontre des volontés. Le temps est de son essence. Contrepartie de la réalisation de l'ouvrage et de l'ouvrage réalisé, le prix n'est en principe déterminable qu'à l'achèvement des travaux. L'acquisition de l'ouvrage par le maître s'opère par l'effet translatif attaché au contrat d'entreprise : ni accession, ni vente.

Présentation :

Le contrat d'entreprise occupe une place intermédiaire dans le concert des contrats : il est une catégorie générique. Débiteur d'une obligation de faire, l'entrepreneur crée toujours la valeur qu'il transmet. Cette dualité d'objet confère une structure ambivalente au contrat. Sa qualification dépend non seulement de son objet mais aussi de sa finalité, c'est-à-dire du but poursuivi. Une classification s'impose selon que ce but est la fourniture d'un service ou le transfert d'un bien.



La qualification du contrat d'entreprise tendant à la prestation d'un service s'opère par référence à sa finalité, indépendamment des moyens mis en œuvre. Peu importe que ceux-ci caractérisent, lorsqu'ils sont isolés, l'objet d'autres contrats nommés tels que la vente et le bail. Cette analyse permet de lever l'incertitude concernant la nature de nombreuses opérations. Lorsqu'il est confronté aux espèces qu'il comprend (transport, mandat, dépôt, contrat de travail...), la qualification du contrat d'entreprise s'opère par défaut : l'accueil d'un contrat par le genre dépend de son rejet par les espèces.


Destiné à transférer la propriété d'un bien, le contrat d'entreprise doit être distingué du contrat de vente avec lequel il partage le même but. Leur opposition réside dans les moyens mis en œuvre. Doit être rejetée toute comparaison entre le travail et la matière fournis par le fabricant : son fondement est critiquable, sa portée vaine. Doit lui être préférée celle entre la chose, objet de la vente, et l'ouvrage, objet du contrat d'entreprise. L'opposition est entre une opération d'anticipation par laquelle les parties reconnaissent une existence juridique prématurée à la chose future et une opération de progression par laquelle les contractants collaborent à la réalisation de l'ouvrage dont le transfert au maître constitue le but du contrat. Imparfait lors de l'échange initial des consentements, le contrat d'entreprise n'acquiert sa perfection qu'en cours d'exécution par une nouvelle rencontre des volontés. Le temps est de son essence. Contrepartie de la réalisation de l'ouvrage et de l'ouvrage réalisé, le prix n'est en principe déterminable qu'à l'achèvement des travaux. L'acquisition de l'ouvrage par le maître s'opère par l'effet translatif attaché au contrat d'entreprise : ni accession, ni vente.

Prix pour l'édition papier : 30 €